Je vous partage ici un témoignage d’un agent affecté à la bibliothèque sur l’utilité de celle-ci dans la formation des étudiants de son université. Son constat est consternant. Nous sommes dans la salle de lecture; sur la soixantaine de places disponibles, une dizaine est occupée par des étudiants, apparemment occupés. Ces étudiants, lui-demandais-je, ont-ils pris des livres. Il me dit non. Ils sont ici pour trouver une place. En réalité, ils ne sont pas venus pour lire. Ont-ils accès aux rayons des ouvrages et des revues ? Oui, me dit-il. Ils n’ont pas besoin des livres, ils n’ont pas besoin de lire, ils révisent leurs notes de cours. Ils discutent. Sa réponse me déconcerta. Et les enseignants, consultent-ils la bibliothèque, y retirer ou y lire les ouvrages ? Non. Ils ne viennent, me dit-il ? Comment alors préparent-ils leurs enseignements ? Mon interlocuteur préféra se taire; il me fixa de regard sans rien dire.

Je me rendais compte que le problème de formation des étudiants dans notre pays et sa relation avec la lecture (information) se situait à un autre niveau. Ce n’est nullement un problème de bâtiment (espaces, outils, supports, etc.) ni celui de l’existence physique des ouvrages dans une bibliothèque, encore moins celui d’argent. . L’accès au document étant une modalité dans l’architecture de la formation, celui-ci doit figure, au départ, dans la mise en place des formation. Or, dans la plupart des cas, les établissements d’enseignement supérieur et universitaire nous donnent l’impression de vouloir exister, sans forcement qu’il y ait une référence à une bibliothèque. Pour prendre l’exemple de l’ancienne province du Katanga, des nombreux établissements disposent des services dit « bibliothèques » qui ne disposent ni espaces adéquat, d’un personnel compétent et qualifié. Au fait, y a-t-il des conséquences pour une génération des étudiants se former sans recourir aux informations contenues dans une bibliothèque ?
Oui, il y a des conséquences lorsqu’une formation universitaire se fait sans soubassement documentaire. je crois avoir trouvé des solides arguments dans cet article collectif sur « Construire l’intégrité scientifique des étudiants : pour une formation cohérente à l’écriture de recherche« . Selon les auteurs, les étudiants doivent s’initier à « l’intégrité scientifique ». Celle-ci se définit comme un ensemble des règles et de valeurs qui régissent l’activité scientifique et en garantissent le caractère honnête. L’intégrité scientifique est indispensable à la crédibilité de la science et à la confiance que lui accorde la société. Tout est dit. La conséquence est logique, pour la génération des étudiants formés en marge des bibliothèques et de l’initiation à la recherche documentaire.
Pr Narcisse Kalenga
On ne peut être un meilleur professeur sans se faire ami des livres de la Bibliothèque. Le furetage au quotidien dans les rayonnages des Bibliothèques, peut se solder sur une richesse insoupçonnées et parvenir facilement à résoudre un problème de la société. La Bibliothèque est presque une mine d’or. Le chercheur devient de plus en plus démocratique, prêt à répondre d’une manière efficiente aux problèmes qui nuisent à sa société, la Bibliothèque rend l’homme responsable dans toutes ces actions, et l’homme devient plus digne et aimer de ses contemporains à cause de la lecture scientifique. Être chaque jour dans une. Bibliothèque, écrire, lire sur les différentes b ressources de son étude est une grande contribution à la science et sa propre vie aussi.
Merci cher Steve pour votre réaction. J’entends des retours comme les vôtres, mais sur la situation réelle des bibliothèques, des activités de recherche et de lectures dans les universités en ce moment. Peu de bibliothèques universitaires connaissant les expériences des achats documentaires, parce que les établissements n’en ressentent pas le besoin. C’est là, tout le problème.